Pour savoir si vous avez besoin d’une détox, écoutez votre corps ! Divers signaux peuvent vous alerter comme une baisse de forme et des digestions difficiles. Un besoin de détox peut se manifester à toute période de l'année. Plantes et oligoéléments vous seconderont efficacement dans votre quête de bien-être si dans le même temps, vous optez pour des menus allégés.
Fatigue chronique, teint terne, petits capitons, nausées au réveil, migraines, langue pâteuse, digestion difficile de certains aliments, humeurs variables, ballonnements, rétention d’eau… tous ces désagréments se manifestent lorsqu’il y a surcharge de toxines. Le corps est naturellement programmé pour les éliminer grâce aux organes émonctoires (foie, intestins, reins…). Ceux-ci cependant ont des capacités limitées. Surchargés, ils n’œuvrent plus efficacement à l’élimination des déchets. De plus, foie, rein et intestins sont interdépendants. Par exemple, tout dysfonctionnement intestinal aura des répercussions sur le foie, qui à la longue, affecteront le drainage rénal.
Les molécules néfastes pour le corps sont en général classées en deux catégories :
La détoxication est une activité métabolique qui permet à l'organisme de transformer une substance toxique en un dérivé hydrosoluble pouvant être éliminé par les matières fécales et les urines. Si les cellules rénales et intestinales collaborent, cette tâche revient essentiellement aux cellules du foie (hépatocytes). Les toxines liposolubles non éliminées sont véhiculées par la voie sanguine jusque dans les tissus adipeux où elles entraînent le plus souvent un stress oxydatif.
Toute l'année, l'organisme est exposé à des produits chimiques, à la pollution de l'air, à des aliments végétaux et animaux traités, à des traitements médicamenteux...
Les pauses détox sont associées aujourd'hui aux régimes minceur d'avant l'été. S'il est vrai qu'une détoxination peut alléger la silhouette, ce n'est pas sont but premier. Il s'agit de rétablir le bon fonctionnement de l'organisme en soutenant le foie dans sa tâche.
L'automne est aussi propice à la détox afin de préparer l'organisme aux défis de l'hiver. Outre une alimentation allégée, la consommation de plantes favorisant la fonction hépatique (desmodium, chardon-marie) contribuera au bien-être du foie, acteur essentiel pour le système immunitaire.
En outre, la détox agit sur l'activité du cerveau et des neuromédiateurs, permettant souvent de retrouver une meilleure qualité de sommeil. Sans oublier que les organes tels que le foie et le rein se régénèrent la nuit !
Ce nettoyage de l'organisme qui a pour but de se débarrasser des toxines hépatiques et favoriser leur évacuation par les émonctoires (peau, poumons, urines, selles) est un petit coup de pouce simple à mettre en place aux changements de saison.
Une pause détox est d'abord une pause alimentaire dont les conditions sont variables selon la volonté de chacun, son état de santé et sa tolérance à la privation.
Certains l'entameront avec une période de jeûne complet ou intermittent. Mais attention, si le processus de détoxification revient à mettre au repos les organes de la digestion, il ne doit pas entraîner de perte excessive de nutriments. En allégeant son alimentation et en s'aidant avec des micronutriments adaptés, le but peut être atteint avec moins de fatigue et sans effets secondaires. C'est ainsi qu'une pause détox n'a pas forcément pour objectif la perte de poids mais plutôt une augmentation du niveau de forme.
Il s'agit plus d'une expression susceptible de vous faire passer à l'action ! Les semaines "détox ventre plat" misent sur les fruits et légumes en soupe et en jus mais en excluent aussi les FODMAP et les crudités susceptibles de faire gonfler le ventre. En pratique, il s'agit de supprimer oignons, ail, petits pois, champignons, pommes, pêches, poires, cerises. Comme dans tout régime détox, les laits animaux et leurs dérivés (yaourts), les céréales (blé, seigle, orge, sirop de maïs) et le miel sont à proscrire ou limiter.
La journée détox débute en général par un verre d'eau tiède. Ensuite, il s'agira de composer trois repas avec des jus de légumes ou des soupes de fruits et légumes frais. Des collations sont autorisées à base d'oléagineux (4 ou 5 amandes par exemple). Pour son bien-être, il est souhaitable de ne pas pratiquer d'activité sportive intense ce jour-là mais une marche tranquille ou des bains relaxants. La pratique régulière d'un jour détox ne dispense pas d'une bonne hygiène alimentaire.
Les repas détox sont essentiellement composés d'aliments frais. Pour l'apport en protéines, choisissez de préférence les protéines végétales, les viandes blanches et les poissons. Privilégiez les légumes à feuilles vertes riches en chlorophylle et flavonoïdes (radis noir, chou vert frisé, cresson, épinards, bettes, céleri, artichauts, etc.) et les fruits rouges et agrumes (oranges, mandarines, etc.) riches en antioxydants (cassis, mûres, fraises, framboises, etc.) en fonction des disponibilités de la saison. Vous les choisirez issus de l’agriculture biologique ou de l’agriculture raisonnée pour limiter l’ingestion de polluants (métaux lourds, pesticides, etc.).
Renoncez aux aliments transformés, les produits laitiers, la viande rouge, les matières grasses, les sucres raffinés, l’alcool et la caféine.
C’est une question de bon sens : les cuissons à base de matières grasses sont à éviter. La cuisson vapeur est celle qui respectera le mieux les qualités et les goûts des végétaux.
Il est conseillé de boire au moins 1,5 litre d’eau par jour tout en se faisant plaisir avec des jus de légumes, des tisanes aux plantes drainantes ou du thé vert. Les jus de fruits apportent du sucre en quantité, ils sont donc à éviter pendant une pause détox.
Si l’alimentation saine constitue l’essentiel d’un régime détox, l’action des plantes et des oligoéléments soutient efficacement le processus. Certaines plantes telles l’artichaut, le chardon-marie, vont activer les phases de détoxification hépatique. Les plantes drainantes stimulent la fonction de filtration du sang. Elles permettent d’éliminer les déchets désactivés hydrosolubles par voie urinaire (reine des prés, cassis, aubier de tilleul). Certaines plantes ont une grande polyvalence et agissent donc à plusieurs niveaux sur le système digestif.
Pour que ces réactions soient optimisées, elles nécessitent la présence de cofacteurs vitaminiques tels vitamines B9 et B6 et d’oligoéléments catalyseurs : manganèse, cuivre, zinc et sélénium en particulier.